Méditation

Durant la période de restriction sanitaire des sessions de méditation ouvertes à tous et gratuites, accompagnées d’un enseignement et d’un débat sont offertes en ligne chaque lundi de 20 heures à 21 heures 30

 

Pratique hebdomadaire – sessions de méditation en ligne
ouvertes à tous
les lundis soir à  20 heures 

 

 

 

& Pratique hebdomadaire
en présentiel, tous les lundis,
de 20 heures à 21 heures 30

(Accueil à partir de 19 heures 30)

Lieu   centre KALACHAKRA
5 passage Delessert 75010 
Paris,
tous les lundis de 19h30 à 21 heures 30
(Aucun pass-sanitaire ne sera demandé
mais le masque reste obligatoire.)

 

 

Un extrait de « Comment Méditer » par le Sakyong Mipham Rinpoché

 » L’esprit non entraîné ressemble à un cheval sauvage. Il s’enfuit au loin quand on essaye de le découvrir, s’effarouche quand on essaye de l’approcher. Si on trouve un moyen de le monter, il prend le mors aux dents et finalement nous désarçonne et nous envoie directement rouler dans la boue. Il y a un potentiel de communication et de relation entre le cheval et le cavalier, entre l’esprit et le soi, mais le cheval a besoin d’un entraînement pour devenir un participant volontaire à cette relation.
On entraîne son esprit à l’aide de la pratique de shamatha, qui est la forme la plus simple de méditation assise. Shamatha est un mot sanskrit qui signifie « demeurer en paix. » Comme tous les types de méditation, celle-ci repose sur deux principes fondamentaux, qu’on appelle en tibétain ngotro et gomNgotro signifie « être présenté » à l’objet de méditation, alors que gom veut dire « devenir familier. » Dans la pratique de shamatha, on est présenté au simple acte de respirer et on en devient familier. C’est notre objet de concentration, le lieu vers lequel on revient sans cesse lorsque l’esprit s’est échappé et qu’on se retrouve cramponné au cou du cheval, espérant qu’on ne va pas se retrouver trop loin de la maison.
Pourquoi pratiquer Shamatha ?
La méditation est fondée sur la prémisse que l’état naturel de l’esprit est calme et clair. Cela nous fournit un moyen d’entraîner notre esprit pour l’installer dans cet état. Notre première raison de méditer pourrait être qu’on souhaite un peu se libérer de notre esprit agité. On souhaite découvrir la bonté fondamentale de notre esprit naturel.
Pour y parvenir, il faut d’abord ralentir et faire l’expérience de notre esprit tel qu’il est. Au cours de ce processus, on découvre comment notre esprit fonctionne. On voit que, quel que soit le lieu dans lequel notre esprit se trouve – en colère, désir, jalousie ou en paix – c’est également le lieu où on se trouve. On commence à comprendre qu’on a le choix en la matière : on n’a pas de raison d’agir suivant la fantaisie de chaque pensée. On peut demeurer paisible. La méditation est un moyen de ralentir et de découvrir comment notre esprit fonctionne.
Un esprit non-entraîné est faible et rigide. Il vit dans une zone de confort. Lorsque les frontières de cette zone sont menacées, il réagit en se rigidifiant encore plus. Par contraste, un esprit entraîné est fort, souple et malléable. Du fait qu’il est capable de s’étendre au-delà de ces sensations de confort, il réagit de manière adaptée et non mécaniquement aux défis. Grâce à shamatha on peut entraîner notre esprit à être souple et en harmonie avec ce qui se passe maintenant. On peut utiliser cet esprit docile dans tous les aspects de notre vie, y compris notre gagne-pain, nos relations sociales et notre chemin spirituel. Une autre raison de méditer est donc de développer un esprit fort et souple qu’on peut mettre au travail.
Il est facile d’associer la méditation avec la spiritualité, car lorsqu’on fait l’expérience d’un moment paisible, cela semble tellement prodigieux. Notre esprit n’est plus à la dérive, pensant à des millions de choses. Le soleil se lève ou une brise légère nous caresse; soudain on perçoit cette brise et on est complètement en harmonie. On se dit : « C’est une vraie expérience spirituelle ! C’est une expérience religieuse ! Ça vaut au moins un poème ou une lettre à la maison. » Pourtant l’unique chose qui se passe est que pour un moment on est en harmonie avec notre esprit. Notre esprit est présent et harmonieux. Auparavant, on était tellement affairé et confus qu’on n’avait même pas remarqué la brise. Notre esprit ne pouvait même pas rester en place suffisamment longtemps pour voir le soleil se lever, ce qui prend deux minutes et demie. Maintenant on peut le garder suffisamment longtemps au même endroit pour prendre connaissance de ce qui nous entoure et l’apprécier. Maintenant on est vraiment ici. Ceci n’a rien à voir avec la religion ou un chemin spirituel. Cela a tout bonnement à voir avec le simple fait d’être humain. « 
How to Meditate
© 2002 Mipham J. Mukpo
© Traduction : Les Traductions Mañjushrī, France, juin 2005